|
 |

Bulletin n°5 septembre 2010
Plamadia Conseils – Serge LAFON- tél : 06 88 27 25 13
La Chenille processionnaire du pin – Thaumetopoea pityocampa. (Source DRAAF Aquitaine –Service Régional de l’Alimentation) |
Par les dégâts qu’elle provoque, cette chenille est un parasite important du pin. L’adulte est un papillon qui appartient à la famille des lépidoptères. Le vol débute dans le Sud-ouest au mois de juin et se poursuit durant le mois de juillet. Après accouplement la femelle pond de 100 à 300 œufs qui sont déposés autour d’un faisceau d’aiguilles formant un manchon. L’éclosion a lieu 5 à 6 semaines après la ponte. Les jeunes chenilles se nourrissent des aiguilles situées à proximité. L’alimentation se fait principalement la nuit. Environ 30 jours après leur naissance les chenilles avec leur pilosité deviennent urticantes et plus mobiles. Leurs attaques deviennent plus importantes. A l’apparition des basses températures elles construisent un nid d’hiver qui prend la forme caractéristique de nids en cocon blanc bien visible. C’est au printemps avec l’apparition des premières belles journées ensoleillées que les chenilles quittent leur nid en procession pour regagner le sol pour s’y enfouir et se transformer en chrysalide qui donnera naissance à un nouveau papillon.
Risques pour les humains
Par leur effet urticant les poils sont à l’origine de différents symptômes :
Sur la peau apparition rapide de plaques rouges avec des démangeaisons sévères ou des sensations de brûlure. Les lésions se situent aux endroits de frottements avec les vêtements (jambe, cou, poignets). La sueur disperse les poils.
Dans les yeux développement d’une conjonctivite (yeux rouges, douloureux et larmoyants). Quand un poil urticant s’enfonce profondément dans les tissus oculaires, apparaissent des réactions inflammatoires sévères.
Irritation des voies respiratoires par inhalation qui se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires dues à un bronchospasme (rétrécissement des bronches comme dans l’asthme).
Inflammation des muqueuses de la bouche et des intestins par ingestion provoquant des symptômes d’hyper salivation, vomissements et douleurs abdominales.
Conduite à tenir en cas de symptômes :
Dès l’apparition de symptômes suspects il est nécessaire de consulter un médecin. En présence de symptômes aigus il faut appeler le SAMU.
Précautions à prendre
Les personnes déjà victimes des attaques doivent éviter tout nouveau contact. Des réactions de plus en plus sévères sont à craindre. Toute lutte avec des outils tenus à la main ne peut se faire qu’en prenant d’extrêmes précautions (port de vêtements de protection : gants, bottes de caoutchouc, combinaison de protection étanche, masque et lunettes anti poussières).
Eviter de circuler dans les bois où se trouvent des pins contaminés au printemps reconnaissables par la présence de nids blancs.
Ne pas sécher le linge à proximité de pins attaqués
Ne toucher en aucun cas les chenilles en procession et surtout ne pas les écraser. En effet se sentant agressées les chenilles libèrent des masses de poils qui sont transportés avec les chaussures dans la maison.
Risques pour les animaux
Le cheval et le chien sont parmi les animaux les plus sensibles. L’animal a mal et l’exprime par des plaintes (couinement, gémissements…), il bave, la langue gonfle. Comme pour les humains les yeux et les voies respiratoires peuvent être atteints. En cas de symptômes éviter de frotter et de donner à boire ou à manger. Consulter au plus vite un vétérinaire.
Les moyens de lutte
- Lutte mécanique par prélèvement des nids en taillant les extrémités des rameaux attaqués en période hivernale froide, lorsque les chenilles sont bien rassemblées à l’abri. Cela est possible en prenant les précautions décrites précédemment. Les nids recueillis dans un grand sac papier peuvent être brûlés ou évacués bien protégés avec les déchets ménagers.
- Lutte par des traitements phytosanitaires
|
|
 |
Deux matières actives sont actuellement homologuées et à disposition des utilisateurs :
- Le Diflubenzuron (nombreuses spécialités commerciales). il s’agit d’une substance chimique appartenant à la famille des urées. Le produit détruit essentiellement les chenilles par ingestion et est aussi doué d’une action ovicide sur les pontes. Par son mode d’action qui perturbe le dépôt de chitine dans la cuticule, le produit n’a pas ou peu d’action sur les insectes adultes et la faune auxiliaire.
- Le Bacillus thuringiensis (nombreuses spécialités commerciales) : il s’agit d’une préparation bilogique à base de bactéries Bacillus thuringiensis spécifiques des larves de lépidoptères. Actif par ingestion le produit est respectueux de l’homme et des animaux, préserve la faune utile et en particulier les abeilles. C’est actuellement le produit le plus utilisé contre la chenille processionnaire.
Période de traitement : 15 septembre -15 octobre
Un mode de compostage simple et très « nature » - Description tirée de ma propre expérience comme jardinier amateur et agronome.
Je pratique le compostage depuis que je jardine en amateur soit une trentaine d’années. Mon terrain est légèrement en pente. C’est dans le bas, dans un angle que je pratique le compost.
J’ai d’abord creusé dans le sol un trou de 30 cm de profondeur afin de mettre les résidus à composter au contact de la terre qui héberge les organismes (insectes, vers de terre) et les ferments (microorganismes : champignons, bactéries, nématodes…) nécessaires à la décomposition.
Je ne composte que des végétaux sous forme d’herbe, de feuilles, de fruits et de légumes.
J’évite de composter :
- des végétaux susceptibles d’héberger des maladies qui ne se décomposeront pas ou très lentement comme par exemple les sclérotes de champignons qui sont des formes de conservation très résistantes et agressives pour des plantes sensibles telles que les salades, l’ail, l’oignon.
-des organes trop ligneux comme les résidus de taille. Cela peut être envisageable après un broyage fin. Veiller à bien mélanger les espèces pour maintenir une composition équilibrée.
-des déchets animaux.
Après chaque apport, le compost est tassé par piétinement pour favoriser la fermentation et induire un échauffement de la masse végétale fraîchement déposée. Ce réchauffement témoigne de l’activité des ferments. Par son action physique il aide à la destruction des germes nuisibles.
Afin de disposer au moment du bêchage, à l’entrée de l’hiver d’un compost bien décomposé, je sépare le compost de l’année de celui de l’année précédente que j’utilise.
Comme résultat intéressant j’observe une importante colonisation du compost en vers de terre.
Le compostage qu’on a intérêt à pratiquer peut être réalisé facilement au moyen d’équipements spécialisés disponibles dans le commerce et aussi parfois auprès des municipalités.
PLAMADIA Conseils se tient à votre disposition pour évaluer les risques, faire un état des lieux de votre espace vert.
Rendez vous aussi sur les pages conseils :
 |
.
|
|
|
|