Quelques repères sur la climatologie
Nous sommes entrés dans le printemps avec des sols qui ont soif après un hiver plutôt rude marqué par des températures extérieures particulièrement fraîches. Elles ont frôlé les -20°C dans la région Toulousaine (-13°C sous abri) et ont laissé des traces. Le gel a touché quelques espèces ornementales dont le mimosa qui n’annoncera pas cette année le changement de cap vers la douceur avec sa belle floraison jaune. Au niveau de la pluviométrie, le mois de février a été particulièrement sec. Il ne permettra pas de réduire le déficit accumulé. Il est pour ce mois de 80% à l’échelle de la France.
Gelé ou pas gelé ?
Si ce n’est pas encore fait, couper ou arracher les plantes ou parties de plantes gelées. Pour s’assurer qu’une plante est bien gelée vérifier avec un couteau type opinel que les tissus sont vivants et que la sève circule. Pour cela peler superficiellement l’écorce en grattant avec la lame la partie superficielle de l’écorce jusqu’au bois. Si l’on découvre des tissus verts c’est qu’ils sont vivants et il suffit d’attendre qu’apparaissent les nouvelles feuilles. Par contre si l’on arrive jusqu’au bois avec des tissus marrons c’est que les tissus sont morts. Procéder ainsi de proche en proche jusqu’au tronc.
Fertilisation de printemps
La fertilisation de fond sous la forme d’humus ou d’amendements a été apportée en principe à l’automne. Son objectif est d’enrichir le sol en éléments fertilisants de base représentés par l’azote, le phosphore et le potassium mais aussi en éléments secondaires par la quantité mais tout aussi indispensables représentés par le calcium, le soufre et le magnésium et en oligoéléments ou micro-éléments également nécessaires à la formation de la matière végétale tels que le fer, le cuivre, le bore…
Un deuxième apport complémentaire au printemps sous la forme d’engrais organique facilement disponible pour les plantes est intéressant pour dynamiser le démarrage de la végétation.
Attention toutefois de ne pas abuser. Si l’on n’est pas certain de la fertilité de son sol, il est prudent de se rapprocher d’un technicien spécialisé ou de procéder à une analyse de terre.
Pour le moment la plupart des parasites sont encore en sommeil. Toutefois ils pourraient vite se réveiller avec la douceur des températures accompagnant tout naturellement le développement de la végétation. Il est vivement recommandé d’observer régulièrement les plantes pour intervenir si nécessaire précocement avec un moyen de lutte adapté.
Pêcher
Les arbres entrent dans la période sensible à la cloque. Les risques sont particulièrement élevés pendant la période pluvieuse actuelle. Cette maladie importante pour l’espèce s’attaque aux feuilles qui se déforment et prennent un aspect boursoufflé avec une coloration rouge caractéristiques. Le responsable est un champignon Taphrina deformans.
La lutte passe par l’application d’un traitement fongicide étalé sur la période sensible qui débute au stade gonflement des bourgeons avec apparition des pointes vertes des premières feuilles.
Prunier
Les arbres entrent en floraison. C’est la période sensible à une maladie la moniliose provoquée par un champignon le monilia. Ce parasite entraîne la pourriture des boutons floraux et s’attaque ensuite aux fruits. La maladie se conserve sur les fruits malades qui prennent un aspect momifié et les jeunes rameaux.
La lutte passe par une application fongicide qui couvre la période sensible de la floraison, l’élimination des organes contaminés (fruits, rameaux).
|